La force créatrice d’en haut projette sa vérité au cœur de la matière, mais aussitôt incarnée elle est figée dans des vérités humaines : idéologies, lois, dogmes, croyances, institutions, égrégores… Elle devient morte et déclinante au regard du divin, mais perdure et se transforme en vérité humaine.
Toute forme est passagère. Et donc le divin féconde constamment la matière par sa puissance créatrice et créé continuellement de nouvelles formes. La vérité incarnée, sans les pulsations divines la régénérant constamment, devient aussitôt atrophiée, temporelle et donc fausse au regard des lois divines.
La vérité temporelle se distingue des principes supérieurs, car elle n’est plus en phase avec les conditions de vérité originelle. Elle devient accaparée et inversée par des logiques de gouvernance humaine et de pouvoirs temporels.
Il se créé une opposition entre la vérité d’en haut vivante, éternelle et supérieure, et la vérité d’en bas figée, temporelle et inférieure. Cette dernière vérité peut être classifiée, catégorisée, compartimentée, imposée. C’est en cela qu’elle se distingue de vérités supérieures constamment renouvelées, organiques et asymétriques.
De la vérité d’en haut, la réalité absolue et vivante peut être perçue. La réalité créatrice englobe à la fois les principes créateurs et le monde créé, son envergure embrasse à la fois le haut et le bas, la projection et l’image projetée. De la vérité d’en bas, la réalité est plus limitée. Car peut être vue uniquement la réalité relative et illusoire, car temporelle et temporaire.
Ces deux vérités s’opposent.