La crise est un processus au service de la conscience, elle nous force à plonger en nous même. Car il se crée des décalages entre la vérité intérieure de l’être et le mensonge extérieur du monde. Dévié par les conditionnements, les certitudes comme les ignorances, l’être extérieur vit parfois hors de lui même dans une narration fictive.
Les crises forcent à faire face à ce décalage, et à nous remettre en question. Dépasser le trauma associé aux crises se fait par deux approches :
– dépersonnaliser le drame, ou plutôt l’impersonnaliser. Ces crises n’ont rien à voir avec nous même, elles nous traversent pour mieux nous enseigner.
– les accueillir comme des initiations , des moyens de nous transformer. A condition de les accepter et de les laisser nous destructurer, nous déconstruire.
Les crises prennent alors la forme de pélerinage forcé vers le mystère, de dévoilement progressif ou brutal en fonction des événements de vie. L’être extérieur est progressivement déshabillé de ces couches extérieures qui l’empêchaient d’être qui il est, il est forcé de plonger en lui crise après crise, couche après couche.